11 septembre : le vol UA 93

Le vol 93 United Airlines est un des avions détournés lors des attentats du 11 septembre 2001. Il s'est écrasé sans faire de victimes autres que les personnes de l'avion.

Le vol

Le 11 septembre 2001, le vol 93 effectue, avec un avion de type Boeing 757, la liaison entre l'aéroport international Newark Liberty (New Jersey) et San Francisco (Californie) aux États-Unis.

Il décolle à 8 h 42 avec 41 minutes de retard, à cause du trafic matinal assez élevé. Il s'agit d'un problème de routine fréquent pour un tel vol. L'avion cesse de répondre à la radio à 9 h 27, coupe son transpondeur et sort de sa route à 9 h 30. Certains passagers utilisent les téléphones de bord pour prévenir que leur avion était détourné et sont alors informés du détournement des avions lancés contre le World Trade Center. Devinant qu'ils risquent le même sort, les passagers décident de s'attaquer aux pirates de l'air. Selon la commission d'enquête, les terroristes provoquent alors un crash pour empêcher la prise de contrôle par les passagers.


Les pirates : 
  • Ziad Jarrah (pilote)    (11 mai 1975 - 11 septembre 2001)
  • Saaed al-Ghamdi (21 novembre 1979 - 11 septembre 2001)
  • Ahmad al-Haznawi (11 octobre 1980 - 11 septembre 2001)
  • Ahmed al-Nami (7 décembre 1977 - 11 septembre 2001)

L'avion s'écrase sur le territoire de la commune de Shanksville au sud de Pittsburgh, en Pennsylvanie, à une distance d'environ 170 km de la capitale vers laquelle il se dirigeait (11 minutes de vol à 850 km/h). Les interrogatoires de Khalid Cheikh Mohammed ont amené les autorités américaines à affirmer que la cible était le Capitole.

L'avion transportait trente-huit passagers (les quatre terroristes compris), cinq personnels navigant commercial et deux pilotes. Il n'y eut aucun survivant.

Heure du crash

L'heure exacte de l'impact au sol fait l'objet d'une controverse avec le 9/11 Truth Movement. Une analyse des enregistrements sismiques réalisés par les stations d'observation environnantes, l'instant précis de la perte de l'écho par le contrôle aérien de Cleveland, les témoignages locaux recueillis par la presse, les enregistrements radars publiés par la FAA, indiquent 10 h 06. La Commission Kean, qui reprend la chronologie du NORAD (10 h 03), rejette cet horaire en se référant à des données non accessibles (enregistrements FDR, CVR, ATC et radar).


Les Revoltés Du Vol 93 (1 sur 5)

Présence de la chasse

Lors de son audition du 13 septembre, le général Myers, chef de l'état-major interarmes, expliqua que les avions de chasse mobilisés avec mission d'intercepter et autorisation d'abattre les avions piratés étaient arrivés tardivement à proximité du vol 93 — quelques instants avant qu'il ne s'écrase (10 h 03) — et qu'ils ne l'avaient pas abattu. En annexe du film inspiré des événements, une note précise que le président a fini par autoriser les avions de chasse à abattre les avions détournés, mais que des officiers n'ont pas transmis l'ordre.

Les réponses tardives ont alimenté les spéculations selon lesquelles l'armée aurait abattu le vol 93, y compris de la part de médias ne remettant pas en cause la responsabilité d'Al-Qaïda.


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Les partisans des théories du complot à propos des attentats du 11 septembre 2001 citent souvent les propos du secrétaire de la Défense Donald Rumsfeld, qui, dans un entretien avec le général de brigade James Marks le 24 décembre 2004 réalisé par CNN, stigmatisait « les gens qui ont attaqué les États-Unis à New York, ont abattu l'avion au-dessus de la Pennsylvanie et attaqué le Pentagone ».

Dispersion des vestiges


Selon les récits de témoins, l'avion a piqué brusquement du nez, est tombé comme une pierre et s’est pulvérisé au sol, le kérosène explosant en une boule de feu. Le profond cratère dessinant l’empreinte de l'avion dans le sol meuble de cette ancienne mine à ciel ouvert manifeste la verticalité de l'impact. Par ailleurs, deux ensembles de débris retrouvés au sud de l'Indian Lake et à New Baltimore, à 3 et 12 km de l'impact, se trouvent alignés avec un moteur (unique pièce de taille notable retrouvée, à 600 mètres de l'impact). L'impact principal est à faible distance de cet alignement, signalant peut-être une dérive des débris après leur séparation d'avec l'avion, comme on peut le voir sur cette carte.


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Les « boîtes noires »

L'enregistreur de cabine (CVR) a été retrouvé, d'apparence normale. Pour ce qui est de son exploitation, il a été d'abord fait état d'un endommagement ayant rendu sa lecture impossible (ABC News). Mais selon Newsweek, qui se réfère à la transcription partielle transmise par « une source officielle anonyme », l'enregistrement laisse entendre une lutte, des jurons et des prières à Allah et Dieu. Le New York Times avait, deux mois auparavant, fait état d'une lutte sauvage et désespérée dans la cabine de pilotage en citant le même type de source. Il y était ajouté que l'enregistrement ne donnait pas une image claire des événements. Aux dernières paroles prononcées succédait un bruit de succion, suggérant une décompression de l'habitacle.

Aucune mention n'a été faite de la seconde boîte noire localisée dans la queue de l'appareil (FDR). Pourtant, un rapport du NTSB, datant du début 2002 et rendu public par les Archives nationales de sécurité en août 2006, présente une reconstitution partielle du parcours du vol 93 mentionnant les enregistrements de cette « boîte noire ».


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Les appels téléphoniques

Le récit héroïque retenu puis mis en scène par l'industrie cinématographique prend sa source dans l'enregistrement ci-dessus mentionné et surtout dans l'appel téléphonique qu'un passager, Todd Beamer, meneur d'un groupe désireux de reprendre le contrôle de l'avion, effectua à 9 h 45 sur le réseau Airphone de Verizon Communications, conversation qui s'acheva sur le mot d'ordre depuis lors célèbre de « Let's roll » (« Allons-y ! »).

Un dernier appel fut celui, à 9 h 58, d'un homme affolé, réfugié dans des toilettes, supposé être Edward Felt, qui signala que l'avion était en train de descendre


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Autres témoignages

Bill Wright pilotait un petit monomoteur Piper lorsqu'il se trouva en vue du vol 93, à une distance de 5 km environ. Il reçut alors l'ordre (de qui ?) de s'éloigner le plus rapidement possible et d'atterrir au plus proche aéroport. Il déclara ensuite sur une chaîne TV de Pittsburgh : « Une des premières choses à m'avoir traversé l'esprit quand ils nous ont dit de nous éloigner au maximum et le plus vite possible, c'est qu’ils s'attendaient à ce qu’il explose, ou qu’ils allaient l’abattre depuis le sol. Mais c’est de la pure spéculation. »

Vol 93 (United 93 - Tv Film)

Posted by OMEGA-PROJECT |