La malédiction de Tecumseh

La malédiction commence avec le décès de William Henry Harrison, qui meurt en 1841 après avoir été élu en 1840. Lors des 120 années suivantes, les présidents élus pendant des années se terminant par zéro sont morts alors qu'ils étaient en fonction, de William Henry Harrison, (élu en 1840, mort en 1841) à John F. Kennedy (élu en 1960, mort en 1963). La mort de Zachary Taylor des suites d'une gastro-entérite maligne ne correspond pas à cette série. Bien qu'il soit mort en 1850, son élection eut lieu en 1848, ce qui l'exclut de cette « malédiction ».
Le nom de « malédiction de Tecumseh » remonte à la bataille de Tippecanoe en 1811. William Henry Harrison, alors gouverneur du Territoire de l'Indiana, soudoie des Amérindiens pour qu'ils cèdent leurs terres au gouvernement des États-Unis et leur distribue du whisky, ce qui cause chez les indigènes un alcoolisme rampant. Ces actes hostiles cause la colère du chef des Shawnees, Tecumseh (Tekoomsē: « Étoile filante » puis conduisent les troupes gouvernementales et les Amérindiens au seuil d'une guerre. Tecumseh et son frère organisent un groupe de défense des tribus indiennes afin de résister à l'expansion des Blancs vers l'ouest. En 1811, Harrison attaque le village de Tecumseh, le long de la Tippecanoe River, et l'emporte sur celui que l'on nomme parmi les sien, le « Prophète ». Cette action d'éclat vaudra à Harrison la gloire et le surnom de « Old Tippecanoe ». La réputation de Harrison se trouvera ensuite également renforcée grâce à sa victoire sur les Britanniques lors de la Bataille de la rivière Thames lors de la Guerre de 1812. On raconte que le « Prophète » aurait alors invoqué une malédiction contre Harrison et les futurs locataires de la Maison Blanche

À l'approche de 1980, la malédiction était suffisamment connue des Américains pour qu'ils se demandent si le vainqueur de l'élection allait subir le sort de ses prédécesseurs. La Library of Congress mena une étude dans le courant de conclut que « bien que l'histoire soit de notoriété publique depuis des années, il n'existe aucune source ou document publié à son sujet ». Alors qu'il faisait campagne en 1980, on questionna Jimmy Carter à propos de la malédiction lors d'un meeting à Dayton le 2 octobre. Alors qu'il répondait aux questions du public, Carter répondit, « Je n'ai pas peur. Si j'étais persuadé que cela allait arriver, je persisterais à vouloir rester président et ferais de mon mieux des derniers jours qu'il me resterait à vivre ».