Patrick Henry

L'enlèvement de Philippe Bertrand
Le 30 janvier 1976, vers 12 h 30, à Troyes, il enlève Philippe Bertrand, âgé de sept ans, à la sortie de son école. Une heure plus tard, il appelle les parents de l'enfant et leur demande une rançon d'un million de francs.
Il n'est aujourd'hui pas possible de savoir quand Patrick Henry a tué Philippe Bertrand. Il a affirmé durant le procès qu'il l'a étranglé en constatant que son plan ne se déroulait pas comme il l'avait prévu. Pourtant l'enquête semble montrer qu'il l'a étranglé avec un foulard dès son enlèvement. Il fera croire ensuite pendant plusieurs jours à la famille de l'enfant qu'il est toujours en vie. Pendant ce temps là, il est parti au ski avec des amis, alors que le corps de Philippe Bertrand était caché dans son appartement. Il cherchera à plusieurs reprises à se faire verser la rançon.

La police s'intéresse très tôt à lui. Il sera mis en garde à vue durant 47 heures, mais il n'avouera rien. Faute de preuves, la police le relâchera. Il passera ensuite devant les caméras de télévision pour dire à qui veut l'entendre qu'il est innocent et que le vrai criminel mérite la peine de mort pour s'en être pris à un enfant.

Le procès
Le procès de Patrick Henry est certainement l'un des plus célèbres de l'histoire judiciaire française. Un soulèvement de haine à son encontre se crée, amplifié par son comportement devant les caméras de télévision après sa première garde à vue. La plupart des éditorialistes et des hommes politiques réclament la peine de mort pour son crime.
Comme aucun avocat n'accepte de le défendre, Robert Bocquillon se porte volontaire. Il demande l'aide de Robert Badinter, qui est depuis quelque temps un des principaux abolitionnistes de la peine de mort en France.
Le procès s'ouvre en janvier 1977, Robert Bocquillon se charge de défendre du mieux qu'il peut Patrick Henry. Robert Badinter se charge de faire le procès de la peine de mort. Et après une plaidoirie qui fit pleurer certains jurés et à la stupeur générale, Patrick Henry est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Il échappe ainsi à la guillotine (il fallait 8 voix sur 12 pour prononcer la mort, 7 membres seulement ont voté la mort, dont au moins un magistrat).
Liberté conditionnelle

En juin 2002, il est arrêté pour un vol à l'étalage dans un supermarché ; il est condamné à une amende de 2 000 euros.